Au coeur du Kosovo

C’est le but de notre nouveau projet dans les Balkans (Expedistan part III) : arriver dans un pays à la rache totale. Et pour le Kosovo ça marche ! D’abord, on est crevés. Dans le bus pourri qui nous emmène à Pristina, on a le choix entre regarder les clips de musique folklorique kosovar sur la télé, ou dormir. On dort. On se réveille à la frontière pour se faire tamponner le visa. Super accueil avec des voitures blindées. Dommage : pas de café…

« You work here? » demande le policier.

« Just visiting » on répond.

« … « Les yeux s’ouvrent sur des montagnes superbes. On arrête de compter les stations essence bêtement : il y en a une tous les 500 mètres. Puis des carrières. Parfois, des collines vertes. Mais surtout, des casses autos qui côtoient les grands magasins de voitures neuves… contraste.

On voit aussi un Renault Partner de la KFOR française, restriction budgétaire oblige, se faire doubler par une Golf neuve des patrouilles locales. Ce n’est pas du jeu…

Arrivés à la station de bus, on ne sait pas quelle langue parler. Le serbe, surtout pas ! Le russe, hem… On embête le premier anglophone du terminal de bus pour une leçon express d’albanais : « Mirdita », « Faleminderit » et tout le tsoin tsoin !

Pas de plan de Pristina, juste une adresse : celle de notre couchsurfer, mais là, c’est une autre histoire : on s’élance dans les rues de la nouvelle ville à l’assaut du King Casino, lieu qu’à priori tout le monde connaît dans la ville. Un premier type nous dit « Welcome to Kosovo »! Croyant qu’il parle l’anglais plus que trois mots, on lui demande la direction. On le suit sur 1 kilomètre, puis c’est le vide. En fait, il ne savait dire que « Welcome to Kosovo » et il a aucune idée de la localisation du casino… Deux filles prennent le relais, et au lieu de nous amener au casino, elles nous invitent à boire un café ! Sympa !!! Et rebelote trois fois d’affilée avec successivement :  deux étudiants albanais, un kosovar qui veut nous payer le taxi et … un péruvien qui joue de la guitare dans la rue !

On finit par trouver à pied le casino au bout de deux heures de recherche, maintenant il fait nuit et on visitera demain.

Premières minutes cocasses à Pristina… C’est quoi la monnaie ici ? C’est quoi la langue ? Il est ou le casino ? aaaargghh ! Mais les kosovars nous réservent un accueil original.

Ça semble loin maintenant mais c’était quelques minutes avant de sortir du bus : de la montagne, du pont et du tunnel !!!!

Et parfois du rêve !!! C’est beau, c’est vert, ça s’appelle un petit village kosovar avec des moutons.

Et ça, c’est moche : des casses autos partout.

Nos premieres heures à Pristina, passées à chercher une adresse. On n’a pas marché un mètre tous seuls. Ici, accompagnés par un émigré péruvien qui joue de la guitare dans la rue. A ce qu’il parait, il est connu ici, à ce qu’il parait.

Enfin, on peut visiter. Bill est venu il y a deux semaines pour inaugurer la rue qui porte son nom désormais.

Clin d’œil depuis la fenêtre du musée du Kosovo.

Le vernissage commence à 7 heures ce soir, mais le directeur artistique nous laisse entrer. On découvre les peintures modernes d’une jeune artiste kosovare. Le Kosovo reprendrait-il des couleurs ?

Pristina ville neuve ?? Dans le reflet des immeubles consulaires et gouvernementaux, on aperçoit les résidus d’une vieille ville. (Picture made by Gaela)

Enfin, on s’approche de la vieille ville. Les contrastes s’accentuent. Où sont les filles qui font du shopping et les types en BMW ? Ils semblent être restés dans la rue Bill Clinton ou Nen Teresa. Dans la vieille ville, on aperçoit ces visages, ces gens qui saluent avec la main sur le cœur, qui ne manquent pas l’appel du muezz in.

Kosovo, terre de contrastes.

Petit freestyle de Galou dans les bois.

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