Pourquoi passer deux fois au même endroit dans une ville comme Mostar, ravagée par les conflits bosnio-croates il y a 15 ans…?
Ce deuxième tour nous a arrêtés sur trois lieux. Amis les lynx, ouvrez les yeux.
No comment.
Quand les bâtiments administratifs, ponts et voies publiques sont reconstruites à grands coups d’aides européennes, les maisons individuelles, elles, mettent plus de temps à se reconstruire. Sur l’ancienne ligne de front de Mostar, côté rivière, on trouve ça : à droite, une fenêtre décorée d’autocollants Winnie l’Ourson, et à gauche, ce qui reste de 1994. On reste collés à cette image qui nous glace.
Une vieille dame nous interpelle à cet endroit. Elle a reconnu notre accent français du sud ouest. Zeneida est bosniaque, elle est partie à Montpellier avec son fils (en 1993). Elle revient ici 16 ans après. « Vous voyez, il reste des traces (nous dit elle en francais), mais heureusement que ça change. Mon fils s’est marié avec une croate ! »
« L’amour n’a pas de frontière ! » Zeneida
Plus loin sur la ligne de front, les arbres, qui ont pris les places au snipers d’antan, ont trouvé la solution pour se reconstruire !!!