Jour 12 : Oaxaca – Monte Alban
Lunes 7-07
Oaxaca n’est pas comme les autres. On sent qu´on change de culture. On se plonge dans les influences zapotèques. Depuis Xoxocotlan, ville moyenne oú on couchsurfe depuis hier avec Diego, on file au centre de la ville des Guelaguetzas. Tout autour du Zocalo (place centrale de la ville), le style colonial nous plonge dans le XVIe siècle ; mieux encore, les marchés, riches en couleurs et en saveurs, mettent du soleil dans la matinée.
Monte Alban est tout pres, aujourd’hui est le jour de la découverte du monde préhispanique. Civilisation Zapotèque vieille de 2000 ans, nous sommes en pleine immersion dans cet univers quand on franchit le cœur du Patio Hundido, bon moment.
Les 50 marches qui montent au Monticulo Sur ne se gravissent comme aucun autre escalier. Au retour vers la ville, nous tentons d’esquiver les trombes d’eau. Galoo s’arrache le poncho contre un pilier, le mien est prêt à craquer aussi . On trouve refuge dans la fameuse chocolaterie Mayordomo, Sergio y prépare du 80%. Il nous fait gouter du cacao pur, puis enfin du chocolat tout frais. On rentre à la maison de Diego, il est 22h. On se met à cuisiner, zanohorias(carottes) , cebolla (oignon), papas (patates), frijoles(haricots)… tout le frigo y passe. Quel plaisir de se remettre à couper des légumes, à cuisiner. On dîne à 00h30 ! (Il y a encore la musique qui marche à fond) et Diego et Angeluz reprennent en cœur les couplets d’une musique plutôt connue/populaire de tous les mexicains.
> Le terrain de jeu de balle. Tennis version zapoteque.
Oaxaca no es una ciudad como las otras. Aqui se ve que cambiamos de influencia, y de cultura, estamos en el mundo zapoteco cuando salimos de la ciudad. Mejor, los mercados, ricos de colores y sabores, ponen luz en nuestro día ! Monte Alban está muy cerca de la ciudad, va a ser nuestras primeras ruinas que visitamos… Los edificios son enormes, dificil de imaginarse que hicieron todo hace sieglos ! Pero ya està. Estamos en el mundo zapoteco.
> Monte Alban se situe sur les hauts plateaux de Oaxaca. Emplacement stratégique pour des plans guerriers, ou pour admirer la vue tout simplement..
Oaxaca is not a town like the others… Here you guess you are much in the South of the country. The influence of the ethnies add something in the day. When we go in the villages, people talk their dialect, wear authentic traditional clothes. It is impossible to forget some faces smiling… And when you are in Oaxaca, it is impossible not to see Monte Alban. It is going to be our first ruins we visit. wow.
n peu pour voir !
> Grimper les marches de Monte Alban, ou s´y asseoir, tout simplement.
> Plaza Central de Monte Alban
> Architecture zapotèque.
> Gravures sur la place centrale de la cité en ruines
> Montauban, euh Monte Alban (dédicasse !)
Jour 13: Oaxaca – Mitla – Hierve el Agua
Martes 8-07
« Hierve el Agua : l´eau qui bout. Des sources minérales se jettent ici dans des bassins du haut de falaises spectaculaires, offrant un large panorama. L ´eau fraìche et minérale ne bout pas en réalité, mais sourd du sol des gargouillis pour s´écouler le long de coteaux raides et créer des formations ayant l´apparence d´immenses cascades gelées. L´eau en utilisée pour l´irrigation depuis 1300 avant Jesus Christ, comme en témoignent les petits canaux sculptés dans la roche. »(Lonely Planet, p.599)
Pour prendre le camión qui va à Mitla, nous devons traverser les quartiers populaires. Les regards sont braqués sur nous. Oui, oui, com d’hab, on va prendre une seconde classe pour éviter quand meme (le peu de) voyages organisés. Destination aventure ! A Mitla, monsieur pipi nous promet un rato (un moment d´attente) avant de prendre le colectivo pour Hierve El Agua, le rato dure 1h30, (Enervés niveau 1). Hugo, le conducteur du colectivo nous annonce le tarif pour Hierve El Agua : 300 pesos.(Enervés niveau 2, on va quand même y arriver par nous mêmes !) Ok, on se casse. Merci Hugo et Monsieur Pipi pour les conseils judicieux.
On part dans une rue de Mitla avec tous nos sacs. Soudain, un klaxon nous sonne dans les oreilles : « Hierve? » Siiii. Sans savoir ni comment ni pourquoi, on se retrouve dans le pick-up. c est un bon 4×4 local qui transporte les paysans de Hierve a Mitla puis fait le retour. On rencontre Bernatorio. Il nous parle de son travail, des vallées centrales, des langues zapotèques. Enfin Hierve !
Les cascades pétrifiées, les ojos de aguas. Superbe spectacle que nous offre la nature. On part randonner jusqu’à la plus haute cascade. Là, la Sierra descend à pic. On est seuls. Instant magique. Baiser G&G vertigineux. Il pleut un peu. Impossible de décrire le moment où l’on rentre dans l’ojo de agua. Peu s’y sont aventurés ! Quel baiser encore… A Mitla, pas possible de voir les ruines millénaires de près, on se contente d’un cliché du Templo Principal. Abel nous invite à boire un Mezcal frais, tout juste sorti de sa distillerie, ivres de joie, on repart pour Oaxaca. Waouh on a encore Hierve dans les yeux !!!!
Gaela
>> Course sans égale à Mitla
>> Hierve el Agua : Le type au sommet là bas, c´est Guigui
>> Au sommet de la cascade pétrifiée
>> Mitla
>> Mitla, les ruines qu on verra de loin. Peu importe, le must du jour c´etait quand meme plonger dans les Ojos de Hierve el Agua !!!
>> Rencontre
Bernatorio, Campesino,
rencontré à Hierve el Agua, dans le pick up qui nous mène à son village.
Bernatorio a 45 ans. Il a commencé à travailler à 12 ans.
Il cultive le maïs, d’abord pour nourrir sa famille, le reste c’est pour le vendre à Mitla.
Il connaît bien le temps dans sa vallée. Il suffit d’observer
« Quand la saison est plus sèche, je m’occupe de mes terres; quand elle est humide, je construis et bâtis. J´ai vu beaucoup de tremblements de terre ici. Mais ça ce n’est pas comme le temps, c’est impossible à prévoir ! »
Alors il doit maitriser son matériau de construction pour que les maisons qu’il bâtit soient solides ( bois, briques).
« Dans les villages aux alentours, très reculés comme Hierve el Agua, on parle le zapothèque en famille, on apprend l’espagnol à l’école. L’école, je l ’ai arrêtée à 12 ans. Mais je sais calculer comme il faut. Mes murs sont bien droits »
>> Bernatorio, rencontré dans le pick-up
Para tomar el camión hasta Mitla, cruzamos las colonias populares. Vamos a tomar un camion en secunda clase. En Mitla, el señor que se ocupa de los baños nos promete un rato esperando el camion para Hierve el Agua. El rato tarda una hora y media. Hugo el conductor baja la ventana de su pickup, cobra tres cientos barros para Hierve . hE! Plan B. Vamos a andar, con todas las mochilas. De repente, oimos un carro, la ventana se baja : « Hierve ? », Siiii ! Este pickup cobra 20 veces menos, porque es el que liga Hierve a Mitla para los que viven aqui, y es mejor ! Encontramos a un campesino en el pickup, y charlamos todo el viaje. Hierve ya esta ! Ojos de agua, que chido, cascadas petrifecadas, que chido !!! Entramos en la agua natural de los ojos de agua !
>> Dans le terminal de Oaxaca
>> Retour depuis le teminal jusqu´a Xoxocotlan ….
>> … c est a dire chez nos couchsurfers Diego et Angeluz !!
Translation in english (soon)
Jours 14-17 : Oaxaca – Pueblos mancomunados
» Ces villages communautaires sont 8 petits villages zapoteques isolés, plantés sur les hauts plateaux densément arborés de la Sierra Norte, lesquels forment la frontiere septentrionale du Valle de Tlacolula. Depuis des siecles, ils suivent un systeme de coopération unique en son genre, en mettant en commun une partie de leurs ressources naturelles de leurs territoires, qui englogent de vastes pinedes et chènaies. Les profits émanat de l l exploitation forestiere, miniere, sont partagés entre les familles. Ici l altitude est de 2200 metres, a plus de 3300 metres, et les paysages de canyons, rochers a pic, cascades et panoramas sont spectaculaires. La faune de la Sierra Norte, étonnament diversifiée, compte pres de 4000 plantes, plus de 400 especes d oiseaux, 350 papillons et 6 especes de felins, dont le jaguar. »
« Parmi les meilleurs itineraires figure le superbe sentier du canyon Latuvi-Lachatao, qui longe une ancienne piste prehispanique et relie les vallees centrales au Golfe du Mexique en traversant des vallées embrumées festonnées de broméliacées et de mousses suspendues. Les villages sont pauvres, simples et bien tenus. » (Lonely Planet Mexique, 2008, p.599 )
Bon on va retenir tout ca parce que pour ces 3 jours on a juste pris l´essentiel, donc pas de bouquin. Maintenant il reste a le faire et verifier !
Miercoles 9-07
- Relier les 8 pueblos à pied, et tout seuls comme des grands !
- Comprendre cette culture de partage, et partager avec eux.
- Parler zapotèque !
>> Sur la route toute la sainte journée : 100 bornes, 4 jours, 8 villages, y cuantas sorpresas ?
Jour 14
On prend alors un bus (avec toujours 1h30 de retard) pour grimper aux 3300 mètres nuageux de Cuajimoloyas (Pueblo Number One !). Une caisse, remplie de poules, nous suit sur le toit du camion. On les entend s´égosiller à chaque virage! Comme elles, on va ressentir la fraîcheur du thermomètre (soit 8°C), le changement d’air aussi. L’ivresse des sommets! Une petite fille, aux yeux noirs pleins de vie, ouvre la porte de sa maison à la sortie du village. Elle nous donne le top départ avec un « Ola ! » qui nous lance sur la route de Benito Juarez (Pueblo number two !).
Cuajimoloyas (1) >>>> Benito Juarez (2)
D’entrée, on sent ce qui nous attend : les pentes abruptes, la pluie, les glissades et la maladresse (du genre Galou qui saute dans un Maguey et qui atterit sur les fesses…). (Un maguey est un cactus épineux de type agave, qui accessoirement sert à produire la tequila) Et beaucoup de neblina.
> C´est bon on a compris.
Le panneau de bois signé Benito Juarez arrive dans la ligne de mire quelques heures après. Mouillés, crevés, on aperçoit qu’une seule lumière dans le pueblo. Elle nous attire comme un aimant. On frappe à la porte, quatre paysans préparent le repas. On mange avec eux, partageant le silence de la montagne. Un silence total. Dur dur de pas parler ! Silence…… La mamie qui fait tomber la lourde cuillère dans la marmite fait rire tout le monde. L´ambiance est unique. Silence encore. La montagne se lit sur leurs visages. Il y a une certaine distance entre eux. Mais les sourires sont vrais. Peu importe si le feu nous brûle la peau, il nous rechauffe jusqu´au coeur et on en a bien besoin avec ce passage éclair de 28 à 8 degrés. Allez, on se lance. On demande à la mamie:
- On ne sait pas où dormir, et ici il fait tres chaud. On peut dormir chez vous, près du feu?- ¡Si!
Mémo
Los 4 días que siguen se dedican totalmente a nuestro proyecto oaxaqueño de caminata en la preciosa Sierra del Norte : pasar en los ocho pueblos mancomundos de la Sierra del Norte. Son pueblos zapotecos que comparten sus recursos de una manera unica. Vamos a pasar por Cuajimoloyas, nuestro primer pueblo, a 3300 metros de altura frente al nivel del mar.
En los primeros kilometros, adivinamos lo que vamos a vivir durante estos días : lluvia, frío (8 grados celsius), y sorpresas. Como por ejemplo, Gaela que brinca en un maguey ! Llegamos completamente mojados a Benito Juarez, nuestro secundo pueblo, y ultimo del día. Empieza a ser noche, y solo hay una luz en el pueblo. Es la luz de la cocina del pueblo. Encontramos a cuatro indios zapotecos, cenamos con ellos, y el fuego nos encanta y rompe el silencio de la montaña.
– No sabemos a donde dormir, aqui es mucho calor. Podemos dormir aqui ?
– Si !
Those next four days are going to be hiking days in Oaxaca State. We are going to go through the 8 pueblos mancomunados of the Sierra del Norte, 8 indigenous villages which share their ressources in a unique way. 100 km hiking in the mountains, in an average altitude of 3000 meters. First village is Cuajimoloyas, and we are going to Benito Juarez today. The first kilometers make us guess what we are going to live : cold, rain, slippery and lots of surprises!
> Vas y pour faire la photo en pose avec un burrito !
Jour 15
Benito Juarez (2) >>>> La Neveria (3)
Vamos al norte oeste. El sol está bien presente, y empezamos a andar. En el camino encontramos dos mujeres cosechando herba mora : « Se come así ! » nos dice poniendo la hierba en su boca como un chicle! Llegamos a la Nevería, y caminos hasta la cascada. Con la lluvia de los últimos días, el agua pasa por todos los lados, y la cascada està llena. Y la caminata sigue.
En el camino hasta Latuvi, los senderos son poco segnalados, es chistoso. Que felicidad cada vez que encontramos un segnal (un cada tres kilometros…), Sin guía, es muy chistos pero vale la pena. Perdernos, encontrar el camino. Bajando hasta el Rio Guacamayas es deporte. A bajo, tenemos mucho sed. Vemos a una familia trabajando en el campo de maís. Tienen agua ? Sergio y Ulises, los dos niños, corren hasta la casa y nos regalan agua. Podemos caminar mas rapido ahora.´Jaja empieza a ser noche!
Volvemos a encontrar la familia de Sergio y Ulises, con todoas las mamas y el burrito (en que Sergio esta sentado, tranquilo !), y tambien un bebe en la espalda de la mama. Caminamos alguunos kilometros con ellos. De repente, oimos un ruido de pollo ! No lo habiamos visto ! Un pollo bajo el brazo de la hermana ! Siguemos reiendo hasta Latuvi. Mañana, nos espwera el Cañon Latuvi-Lachatao, pero antes, una casita de madera nos regala descanso despues de treinta kilometros de caminata.
Cap au Nord Ouest. Le soleil est là, et on commence à marcher. Ici, sur notre chemin, tous les gens que l’on croise nous saluent, nous sourient. On sourit autant qu´eux. Qu´est ce qu´on est bien ici ! Que de partages et de rencontres. Le trip des rencontres. On venait pour voir les ruines, les cités blabla , finalement on voit surtout les gens ! Comme ces deux femmes qui ramassent de « herba mora » en nous en tendant un brin.
– Vas y goute cette herbe! Ca se mange comme ça !
Elle lance une herbe dans sa bouche, la rumine. On exploserait bien de rire… On fait mine de rester sérieux, c´est sérieux ! On marche jusqu´à la Neveria. Panneau du pueblo number three dans la ligne de mire ! Rustique, le panneau !
A la Neveria, avant le pique–nique, une bonne cascade nous attend. Il te faut simplement faire un détour d´une paire d´heures à partir du village. Avec les dernières pluies, le ruisseau est débordant et la cascade est plus impressionnante. Guigui s’aventure sur l’arbre fraîchement tombé servant de pont au–dessus de la cascade. (Rooo le mec !)
>> La Neveria
La Neveria (3) >>>> Latuvi (4)
Et la rando continue. En allant vers Latuvi, les sentiers sont très peu signalés, on saute de joie à chaque signal que l’on rencontre! ( Tout au long des chemins, des carrés jaunes signalent la distance, sauf qu´il y en a pas tous les kilometres ). On est sur le chemin! Bon on nous avait prévenus qu´un guide n´était pas inutile. On en voulait pas, c´est comme ca ! La descente vers le Rio Guacamayas est sportive donc bien sympathique. En bas on retrouve la pente douce. On se remet à marcher tranquille après les flambages de cheville. Là, sur le chemin, on se trouve nez à nez avec un taureau sorti du champ. En meme temps c´ était facile il n´avait pas de cloture… Curieux il s’approche. On franchit tranquille le pont qui nous signale le retour de la pente ascendante.
Après 6 heures de marche, on arrive à court d’eau ! On demande à deux enfants dans un champ de maïs:
– Vous avez de l´eau ?
Sergio et Ulises courent entre les épis, jusqu’au rancho où se trouve la fameuse citerne. On repart avec la gourde pleine d’eau fraîche et le visage/cœur plein de sourire. Toute la famille, nous rattrape 1H plus tard, sur le chemin qui monte à Latuvi. On marche lentement ou ils osnt pressés de rentrer à la maison ! Sergio est sur le burrito, l´ anon de la famille, Ulises donne la main à sa sœur et leur mère porte le dernier nouveau né dans son dos. Une autre dame de la famille les suit aussi. On fait le chemin ensemble. On apprend quelques mots de zapotèque au passage. Padix´chuli ! La famille revient au Pueblo après une journée de travail ensoleillée et ca se voit ils sont bien contents. Soudain, on entend un hurlement de poule dans les vêtements de la dame. Toute la famille nous regarde, on avait pas encore vu cette poule. On s’esclaffe tous de rire. Ces zapotèques ils déconnent dur !
A Latuvi, comme pour nous récompenser de nos 30 km de marche, un chalet superbe nous attend. On dormira bien. Demain, LE cañon Latuvi-Lachatao, et 30 kilomètres de plus !
> Au dessus des nuages à Latuvi
Jour 16
Latuvi (4) >>>> Lachatao (5) – (6) >>>> Yavesia (7)
El camino empieza con un campesino que quiere vendernos su caballo. Nos guia en el camino para Lachatao. Bajamos en el cañon Latuvi-Lachatao, vamos a seguir el Rio Cara de Leon por diez kilometros. Aqui, vamos a encontrar varios animales, como iguanas o un buo (!) que hemos despertado y que era bien enojado ! Encontramos un toro tambien, dificil de ser tranquilo tenemos una camisa roja. Hasta Lachatao, la subida es muy deportiva, ayyyy los piernas van a ser yogurth esta noche.
Todavía el cañon es muy chido y disfrutamos de est immersion total en la naturaleza de la Sierra del Norte. Encontramos otros animales, buenos y malos. Cuerbos estan comiendo un perro en este parte de camino, Muy sorprendidos, pasamos queriendo olvidar lo que hemos visto. La ultima encuentra con los animales es inverosimil : un burrito con su cuerda rodeando su cuelo, solo, iendo en el otro senso de nosotros… ! « Se perdio. Lo volvemos hasta el pueblo ».
Caminamos con el por 2 kilometros, y vemos un campesino con sonreir lleno de dientes « Mi burrito ! Mi burrito ! ». Nos invita a beber mezcal en su casa, y despues comemos con él y dormemos en la casa de su familia. Nos habla de su pueblo, de su deporte el basket que le gusta mucho, y de filosofia. Y con el mezcal que hemos bebido nosotros tres a la Hidalgo, es mas facil…
Le chemin commence avec un type qui veut nous vendre son cheval. Il nous lance sur le chemin de Lachatao. On le lui aurait bien acheté son cheval, il nous faisait un bon prix. Mais on préfère nos 4 pattes, 2 chacun, et les kilomètres qu´elles vont digérer. On s’engouffre dans un canyon où les pinèdes sont peuplées de « mousse de noël » tombant des branches.
On suivra alors le Rio Cara de Leon sur une dizaine de kilomètres. Superbe cañon. On va alors vivre une succession de rencontres avec des animaux. Avant de traverser le premier puente, je m´arrete et je laisse Gaela passer ; un taureau se dresse devant nous, 1ère adrénaline. On part en arrière! On est vraiments près là! Et le détail : on a un pull rouge…
A chaque pas, nous entendons des bêtes se faufiler dans le décor. On s’arrête doucement, pour poser nos yeux sur une iguane. Elle ne bouge pas, nous non plus.
Le canyon élève de plus en plus ses murs, on suit la rivière entre deux forteresses. Soudain, une immense ombre déploit ses ailes devant moi : cœur qui bat, Guigui pile aussi : c´est un hibou !! Il nous barre le chemin, sans doute étourdis par la lumière du jour. De serpents en iguanes, de pont en pont, on suit les cours du rio. A partir de l’ « Y » que fait la rivière, une montée infernale nous fait peiner (vers Lachatao). Mais en sens inverse, un troupeau de brebis fonce sur nous, puis s’arrête net. Le berger les pousse. Lachatao est au bout de la côte. Quel plaisir d’y arriver. Là, les enfants viennent nous accoster, et en parlant un « españo-zapotèque». Ils rigolent etnouson comprend rien. Du coup on rigole aussi ! le plus petit s’approche de nous :
« Mon frère s’est caché, devine où il est ?! ».
On rigole de plus belle. Ils nous suivent sur le chemin puis nous regardent partir vers Yavesia.
Toujours dans le village, on rencontre d’autres types d’enfants, des vrais gosses. C´est l heure dela pausedu chantier. Les ouvriers la savourent autour de Corona et de Mezcal s’arrêtent de parler. On arrive à 1 mètre d’eux, normal ils nous barrent lechemin et il y en a pas un qui est foutu de se bouger. Tout à coup, la dizaine se met à s’enchanter !
– Hééé qué tal ? (un ouvrier)
– Mezcalito ?! (un autre ouvrier)
– De donde vienen ? (un autre ouvrier)
– Mezcalito ! (un autre ouvrier)
Partout où l’on regarde les visages sont braqués sur nous et une question sort de chaque bouche. Pour se sortir de cet assaut, on n´a plus qu´à répondre :
– Yavesia? (nous)
Ils nous montrent la route en continuant de siroter et rigoler.
Enfin, un homme sur notre chemin parle avec des paysans comme s’il nous connaissait et dit : « Ils veulent travailler avec vous, ils ont envie ! Allez venez y´a un toit à réparer! » On ne fait pas que muscler les jambes, les zygomatiques s’étirent aussi! On se marre bien avec ces zapotèques!! En passant, on sourit à un petit garçon. Lui, reste cloué, bouche bée… no reaction. Tout le monde s’esclaffe, puis le petit nous sourit à son tour.
Lachatao (5) – (6) >>>> Yavesia (7)
Le chemin vers Yavesia est plus long que prévu, mais on le savoure quand même, soleil oblige! Mais là, à ce virage, c´est un autre typede rencontre…. Desdizaines de corbeaux nous entourent, peuplant les arbres épineux de la sierra. On s´arrête, Guigui me dit:
– Là y a un truc.
– … ? (Galoo dit rien en repartant marcher)
– …… !!!
Un chien fraîchement crevé, la gueule ouverte et les yeux arrachés, a été la victime des rapaces…
On entend les cloches d’un village retentir, on s’approche on s´approche.
Soudain, un anon croise notre chemin, seul…..
– ????!!! (Gaela)
– !!!!!??! (Mémo)
Sans voix. S’est il décroché ? En tout cas il va certainement dans le mauvais sens, Galoo arrive à le faire aller en sens inverse pour le ramener au village. Quelle dompteuse. (Difficile quand même). On lui donne le chemin pendant une bonne demi heure : Allez, !! Vete!!
En haut de la colline, un homme siffle, hèle. Sans doute le propriétaire malheureux ! Heureux maintenant d’avoir retrouvé son animal. Amadéo nous amène alors dans la maison de sa famille. Rencontre unique.
> « Je vous fais un bon prix, rien que pour vous, ET avec les équipements ! »
> Autant surpris que lui. Au dodo mon pote !
AMADEO
« Peu importe qui tu es, d’où tu viens, ici vous êtes les bienvenus, et vous êtes mes amis du cœur. »
Paysan de Yavésia, on lui a retrouvé son âne échappé. 2 km pour le ramener.
« Disfruta la vida »
Sans rien nous demander il nous offre le couvert, le toit pour la nuit. Il nous tend un Mezcal : « Pour bien dormir »; lui il en boit toute la journée! Sauf quand il joue au basket dans son équipe vétéran de Yavésia. Il nous dit des choses simples et superbes, pour nous encourager à rester ensemble et à voyager.
> « Aimez- vous. L’union c’est la force. Donnez vous tout l´amour possible, et vous vivrez de l´amour » (Amadeo)
Jour 17
Yavesia (7) >>>> Llano Grande (8)
Vers le 8ème et dernier Pueblo! Sur la carte on a du mal a évaluer la distance entre les deux villages, et le chemin est douteux. Amadeo nous le confirme d´ailleurs. Peu importe, on y va ! « Que les vaya bien !», « Dios les acompaña ! » Amadeo et sa maman, sourire et signe de la main, nous font oublier la pluie bruineuse qui nous mouille dès nos premiers pas. La route ne fait que monter. Monter, monter sans s’arrêter. Mais pour combien de temps ? Où sommes-nous ? Impossible de nous repérer. Les gens que l’on croise n’ont aucune idée du temps, ni de la distance qui séparent lesd deux pueblos. On a droit à « media hora », « 1hora », 5horas, ou encore « ouuhh, todo el dia!!! » !… Et ça monte !… Et avec les trombes de pluies maintenant. Le deluge suit dans nos chaussures et pantalons. On arrive enfin au croisement Lachatao – Cuajimoloyas – Llano Grande, après avoir parcouru 25 km de pinèdes. Ils nous restent quelques km de route, sous le soleil maintenant ! Un type passe avec sa bagnole :
– Je vous emmène ?
On se regarde deux secondes.
– Non ! (on dit ensemble)
Allez encore un effort. On y est ! Llano Grande nous accueille comme une arrivée de tour de France avec un panneau gigantesque.
Llano Grande : village de 150 indiens ; ça se voit sur les visages, ils sont trés marqués. On s’embrasse, on est heureux. On a bien rigolé sur tout le chemin, on s´est engueulé aussi, ca fait partie du jeu. En tout cas on garde le meilleur maintenant ! On a parcouru 95 km à pied à 3000 m d’altitude, sous les 8°C pluvieux d´une sierra extraordinaire. Franchement on voulait être (comme d´hab) les seuls randonneurs dans la Sierra. On a été servis ! Mais ca fait réfléchir d´être seuls paumés et on est bien contents de rencontrer du monde et de partager ! Sur la route qui mène vers Oaxaca, on pense déjà aux retrouvailles avec Diego et Angeluz, nos couchsurfing hosts. On est exténués et on va bien dormir !
> En poncho y cansados, Bienvenidos a Llano Grande !!!
Jour 18 : Descanso total en Oaxaca
Descanso total ca veut dire repos ! On passe une journée à découvrir Oaxaca. Ville pleine de danse et de musique dans les rues !
>> Oaxaqueños zapotecos, listos para las Guelaguetzas (21 – 28 de Julio)
>> Au milieu du jour, chaque dimanche, l´orchestre de la ville joue une symphonie. Et la n° 5 de Stratapovitch en plein air, ca donne !
>> Danse dans les rues de Oaxaca
>> Test de la viande locale pour une spaghetti bolo a la sauce Couch Surfing
>> La cox de Jackie !
Jour 19 : Oaxaca – Tehuantepec
La traversée de la Sierra Madre Del Sur est franchement superbe. Les routes montagneuses, bordées de cactus, montent et descendent à pic. Puis, les formes géométriques s’apaisent. On sort du camion à Tehuantepec, il fait 33°C. Pour se rafraichir, on saute dans un autre camion pour Salina Cruz, sur la côte. On arrive après la tornade ! Déçus, on revient à Téhuantepec ! Bon c´était la visite éclair qui vaut pas le coup, la bourde à 50 pesos…
Tehuantepec. Tous les regards sont braqués, distants aussi. Là on est des étrangers. Et en plus le zapotèque de la Sierra del Norte, que l´on a appris dans les Pueblos Mancomunados, est très différent du zapotèque de l´isthme! Du coup on va pas trop baragouiner…. On nous avait prévenus. (C’est une ville traditionnellement zapotèque, qui l’est bien restée. Très peu d’étrangers y passent car peu touristique.) Les rails qui reliaient Salina à Veracruz auparavant servent désormais de passage pour traverser le marché, couvert de mouches, de poussières (Ambiance Djiboutienne souvenirs souvenirs). Le marché est sombre, bruyant, glauque. L’ambiance de la ville est unique. Mais les surprises arrivent : 3 minutes qu’on est arrivés et un type vient déjà nous aider. Ce type c’est Ivan, un futur professeur, et on va passer toute la soirée avec lui à discuter. Grâce à lui, on trouve la casa de huespedes la plus éco de la ville, une lavanderia pour laver nos 5 kilos de linge puant. Il nous donne RDV demain pour nous inviter chez lui et nous laisse devant le palazionoir de la nuit et de monde, bruyant de cris et de fête. On prend 5 tacos chacun dans la rue. Mercedes, une vieille femme, nous invite à sa table : « ¡Sientense aqui! » nous dit elle en nous montrant les deux chaises. On ne va pas tarder à se faire encore plus remarquer, elle connaît tout le monde ici ! Mais là les regards sont différents de suite ! Mercedes vend quelques babioles au marché sur un côté du palazio. Elle est très vieille, elle nous parle de son village devenu ville : resté invaincu par son peuple ! (zapotèque). On rigole avec elle. Ici, (si on a bien compris), les femmes ont un rôle supplémentaire qui ajoute un certain respect. Un jour par an les femmes de Tehuantepec font la fête en montant sur les toits de la ville et en lancant des « fruits » sur les Hommes dans la rue. Imprévisible, Tehuantepec nous réserve encore des surprises ! Et ça recommence dès demain, 9h au Palazio !
>> Rencontre
IVAN : Professeur, rencontré alors qu´on était paumés dans les rues mal famées, on est restés ensemble toute la soirée à chatchter de son isthme. Il étudie le français, l’anglais… pour faire ensuite étudier les jeunes. Futur prof, il va partir à Oaxaca pour se présenter auprès du système d’éducation qui lui donnera une place. Pendant deux ans, il a fortement participé au CONAFE, une confédération qui a pour but d’éduquer les enfants dans les campagnes très défavorisées de l’état d’Oaxaca. Il a visité et donné cours à des enfants qui ne connaissaient pas l’eau à la maison, ni l’électricité
En marchant sur le pont de la ville :
« Je crois que le pont bouge… »
« No te preoccupes! »
>> Marché à Tehuantepec
>> Ivan, notre guide improvisé !
Traducción en español (pronto!)
Translation in english (soon !)
Jour 20 : Tehuantepec – Tuxtla Gutierrez
ou autrement dit : Vers le Chiapas
La surprise c’est que Ivan n’est pas venu à 9h, il est arrivé à 10h ! Car sa sœur était tombée malade, et qu’il devait faire l’aller-retour à Salina Cruz (Dommage de ne pas avoir pu passer plus de temps avec Ivan). Il nous dirige vers San Blas. On y va en Motocarro ! Galoo a les cheveux qui volent au vent, il fait beau, superbe… A San Blas, la chaleur nous fait faire une halte à l’ombre, au coin de la rue 5 de Mayo. Des enfants jouent à côté de nous, dansent et rigolent. (Quel peuple joyeux, ils sont fous ces zapoteques). Un gosse tient son frère (bébé) dans les bras…
Le motocarro (pet pet a 3 roues) qui nous ramène à la laverie tombe en panne en pleine ville, on bidouille le moteur avec le pilote. Allez ça repart ! A la laverie, on a droit à un cinéma pour comprendre enfin qu’on devrait attendre « un ratito ». 1h15 plus tard, Grrrrr !!! Notre linge est sec! On part pour Juchitan.
On tente la feinte d’Ivan : « Estudiantes, medio pasaje » ça passe ! On payera désormais les transports à moitié prix ! D’ici, on fait le tour d’une ville chargée de monde, le marché bat son plein. Les femmes ont toutes le Huipile ici. On part à Tuxtla depuis la gare 2nde classe (moitié prix mais en retard d’une heure comme d’hab !) Direction le Chiapas. On s’approche des sierras montagneuses vertes étincelantes d’herbe et bleu-marron de lagunes. On rentre dans le bus : Buenas tardes !!! La nuit tombe, les éclairs font plus de lumière que la pleine lune. Tuxtla, la grande Tuxtla, où Mario nous attend. Notre 3ème couchsurfer vit avec sa mère Magdalana. Autre expérience, nouvelle expérience. On discute jusqu’à minuit (il serait près à nous garder pendant une semaine !) Demain le mix nature/aventure du Chiapas commence : Le SUMIDERO. En attendant Guigui va nettoyer l´huile de moteur qui lui a pourri son sac dans le bus !
>> Iglesia de San Blas
>> Danse dans les rues de Oaxaca
>> Tehuantepec vu d´un moto carro (pet pet a trois roues)
>> Dans les camiones, sombres et remplis de monde
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>> Les camiones de l´Isthme
>> Couleurs du marché
>> Tehuantepec
>> Ca promet
Traducción en español (pronto!)
Translation in english (soon !)