Jour 44 : Huehuetenango – Comitan (ou) GUATEMALA – MÉXICO !

Après s’être arrêté deux fois sur le chemin, le microbus est plein comme un œuf. On accueille sur notre silla un vieux cow-boy (vaquero), qui nous tchatche d’entrée. C’est la première fois qu’il sort de son pays (Et il habite à San Marcos). Sur le chemin, un type lui propose de s’asseoir sur une silla vide, lui préfère rester avec nous à tchatcher. A un arrêt, un type rentre, les fausses Ray-Ban, valise en faux cuir, la grosse bidoche, petite moustache et ampoules de « ginsengs » (« Es un regalo por su salud »). Meilleur vendeur que docteur ? A mourir de rire. Il arrivera quand même à en vendre 2. Le chemin monte et descend, puis à partir d’un moment, file tout droit au fond d’un canyon. On descend, descend, tandis que les montagnes montent, montent ! Huehue (entre barrancas) porte toute sa signification. Au dessus, à quelques mètres, du rio marron tout agité par des rapides, quelques ponts suspendus douteux rallient les villages. Ici, les champs de maïs sont pratiquement à la verticale ! Quel courage de travailler ici, mais quelle chance d’avoir une si belle nature tout autour ! ça y est, on arrive à la Mesilla, un espèce de centre commercial ouvert, on descend la rue principale, devant nous un panneau vert s’agrandit « Bienvenidos a Mexico ». Il nous reste plus qu’a passer au poste de sortie des Guatémaltèques pour faire un dernier « Adios » et aussi un « Guatemala es bonito », « Gracias ».
Pile à la barrière qui sépare les deux pays, Galoo trouve 5 oiseaux porte-bonheur ! 5 quetzals ceux là on va les garder! Et il nous reste plus qu’a passer au poste d’entrée pour faire un « Hola » à notre pays. Sauf que le poste est à 5 km de route. Evidemment tous les taxis se ruent sur nous. »Taxi taxi » Un type nous lance que le trajet ne doit pas coûter plus cher de 6 pesos. On entend que des 10 pesos. Ça recommence cette mauvaise foi à la frontière. Tous ces gens pleins de billets dans leurs mains. A priori pas d’autre alternative que le taxi. Y en a même un qui nous suit pour voir si on change pas d’avis, on marche et lui il roule à côté de nous. Mais Galoo, cette fois ci aura le dernier mot, et le dernier mot c’est : RIDE (auto stop)! Un pick up noir rempli de gosses stationne sur le côté gauche de la route. Cette fois ci, ce sera à l’arrière d’un pick up qu’on passera la frontière comme les vrais coyotes. (On passe devant les flics !) Au poste d’INM du Mexique, tout reste à jouer. Suspense ! ça y est les passeports sont tamponnés. Coût de l’opération : 0Q – 0 Pesos – 0 € !!!..On avait entendu de tout sur les passages des frontières.

Allons à Comitan maintenant. La route est droite, on trace, tout est vert. Dans un camion rempli de femmes (Tiens !), la mamie a côté de nous, tchatche. A un arrêt militaire (ou de police), le commandant nous fait tous sortir du bus pour une inspection approfondie. Il prend un sac au hasard pour fouille intégrale. Et ça tombe sur le sac de Guigui, allez c’est parti pour un grand moment. Tous les flics, tous les passagers vont voir le contenu du sac. Guigui l’ouvre, deux coussins, un drap, des vêtements mais c’est la trousse de toilette qui l’intéresse ! Médicaments, pansements, et maintenant l’autre côté de la trousse, exomédine, coton tige et il s’arrête sur les carambars nous disant avec un grand surprise : « Muy bien ».Vu comme ça on a l’impression que c’est ce qu’il cherchait !!! Et on repart vers la route de Comitan.

Sur internet, Katherine nous a répondu qu’on pouvait venir à partir de 19h. On arrive à 19h15, mais de l’heure guatémaltèque, donc 20h15 oups !. Katherine a une fille, Cecilia Mexicano – Américaine. Cécilia, 10 ans, très espiègle, nous montre ses photos de classe, son uniforme, ses cahiers Star Wars, ses lapins (Lili & Diego). Journée bien remplie, d émotions…


Jour 45 : El Chiflon